L'acronyme.

Publié le par La nonyme.

redressement.jpgLe mot qui vous trotte dans la tête ce matin est agressif voire belliqueux. Vous vous dites d'ailleurs que, ne faisant pas partie du vocable traditionnel, il est comme un conquérant, que les citoyens français aimeraient empêcher de franchir les frontières de leur vie quotidienne.

U.R.S.S.A.F..

Union de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales.

Allégorie du méchant percepteur, dans son costume étriqué, avec son pantalon trop court et ses pellicules sur les épaules.

Un Inconnu l'a personnifiée sous la forme d'un vampire: "Qui que tu sois? Quoi que tu fasses? Faut que tu craches! Faut que tu paies!"

Les années ont passé, mais rien n'a changé. Ou si, en pire.

Vous n'en revenez pas.

Hier, un entrepreneur, plutôt philanthrope, pour le moins compréhensif, ouvre son courrier. Geste banal, effectué parfois la boule dans l'estomac et la peur au ventre tant les factures inondent les boîtes aux lettres.

Qu'elle n'est pas sa stupeur lorsqu'il découvre que l'expéditeur n'est autre que l'URSSAF.

"Par la présente, j'ai l'honneur de vous informer que..."

L'homme peine à finir la lecture.

L'Etat, au titre qu'il s'agit d'avantages en nature, lui réclame les charges sociales, soit presque 6 500 euros, sur des prêts sans intérêts qu'il avait accordé à certains de ses employés momentanément dans le besoin!

Il doit payer pour sa solidarité. Son humanité.

La loi donne raison à la vieille rombière mais franchement, son inhumanité vous sidère. D'autant plus que la somme réclamée représente le cinquième de la valeur de la montre de sa Majesté des mouches (vous savez, les agaçantes, qui se posent sans cesse sur votre cou, vos mains et qui s'envolent au moindre geste).

Une pécatille en somme.

Vous êtes respectueux des lois, là n'est pas le débat!

Vous trouvez normal que le principe d'égalité face à la législation française, galopante, soit respecté. Aucun problème.

Mais là, dans cette situation particulière, pour laquelle tous les protagonistes s'en sont sortis grandis ou sauvés, vous vous dites que l'exception aurait dû primer.

Une fois n'est pas coutume.

Publié dans Le feu.

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E
<br /> <br /> En effet l’exception…mais !<br /> <br /> <br /> Pourtant il me semble qu’il existe (existait ?) une procédure assez simple et légale qui permettait à un<br /> employeur de prêter assez exceptionnellement quelques euros à certains de ses salariés. Mais en ces temps… !?!<br /> <br /> <br />  Bien appréciable, je bien envie de dire aussi hélas, de lire cette « info » qui m’avait<br /> échappé¤<br /> <br /> <br /> <br />
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