Le remord.

Publié le par La nonyme.

l_inassouvie.jpgDepuis l'annonce de la nouvelle, la tête vous tourne. Vous êtes pris de vertiges. Jamais vous ne vous êtes senti aussi seul.

Ce qui n'était qu'une idée, horrible et implacable, est devenu réalité il y a quelques jours. L'Autre ne sera plus votre Une. Rien ni personne ne peut plus y changer quoi que ce soit.

Ne vous restent plus que les bons sentiments qui désormais vous étranglent. Vous assassinent. 

Entendre la voix de l'Autre suffit à vous faire palpiter le coeur. Si la situation n'était pas aussi claire, vous pourriez croire que vous êtes un adolescent amoureux pour la première fois.

C'est sans doute vrai.

Malheureusement.

Une simple phrase, un rendez-vous chez un maître, vous ont éclairé sur votre personnalité. Toutes vos certitudes ont éclaté en morceaux. Vous aimez l'Autre. Vous ne la verrez plus. Votre punition est à la hauteur de votre faute.

Le mur sur lequel vous allez vous exploser approche, vous ne maîtrisez plus le véhicule et il est trop tard pour sauter. 

Quel gâchis.

Enfant, vous vous preniez pour un ange, un être surnaturel à qui rien ne peut arriver, qui ne connait pas le mal, qui peut se complaire dans une vie facile entourée de ceux qu'il aime. Qui l'aiment?

C'est quand vous avez commencé à vous poser cette question que tout à basculer: qu'attendent les autres de vous pour vous dire qu'ils vous aiment?

Dans l'attente d'une réaction de leur part, aveuglé, assourdi par votre égoïsme, vous enchaîniez ce que vous pensiez être des preuves d'amour, d'amitié... dans l'espoir d'obtenir des signes!

"Oui on t'aime!" 

Cette phrase vous éclate à la figure. Comme une évidence.

Inassouvie.

"L'amour il ne faut pas le dire, il faut le montrer!"

Une fois de plus, l'Autre avait raison.

Comme vous regrettez!

Comme vous l'aimez! 

Publié dans Le feu.

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