L'abomination.
Les montagnes ne se rencontrent pas mais les hommes si. (proverbe tunisien)
Parfois dans un bain de sang.
...
Des jours comme aujourd'hui, vous ne pouvez vous empêcher de penser que le monde est bien fou, comme beaucoup cherchent à vous en convaincre.
Le peu de témoignages qui parviennent en France parlent d'au moins 25 morts, des forces de répression qui tirent à balles réelles, de dictature, de muselage de la presse et de mutisme de la communauté internationale.
Les pays occidentaux préféreraient un système politique absolument corrompu plutôt qu'un gouvernement islamiste. La jeunesse tunisienne paie. Cher.
Vous changez de radio. Pas envie de cette noirceur.
... (grésillements)...
Les animaux ont le droit d'être indifférents. Moi, je suis un animal avec quelque chose en plus, quelque chose qui change tout, qui m'ôte le droit à l'indifférence: je sais. (François Cavanna)
Boire. Absorber des produits stupéfiants. Conduire. Vite. Griller un ... des feux. Ne rien respecter. Ni la loi. Ni la vie. Rire. Regarder mourir...
Payer?
Pour sûr: rugir de rage, crier sa peine, penser.
A l'innocence foudroyée.
... (nouveaux grésillements)...
Pour le drapeau, pour la patrie, mourir est beau, mourir est beau. Notre passé nous crie: ayez l'âme aguerrie (paroles de l'hymne haïtien)
Triste anniversaire.
220 000 morts.
La peur du béton, de la terre qui tremble.
Reconstruire, en bois. Réapprendre à vivre.
Vous entendez, sur cette radio que vous adorez, ces enfants, écoliers comme ils peuvent, malgré les privations, malgré les craintes, malgré l'indigence et la précarité de l'avenir: "Quand je serai grand je serai médecin!" "Et moi, infirmière!".
Ca c'est beau. La vie.
... (fin des programmes)...