Le film II.

Publié le par La nonyme.

Avatar.jpgUne fois n'est pas coutume, vous devez bien avouer que vous avez été bluffé.

Par un film.

Vous aviez un a priori très négatif, sans l'avoir vu d'ailleurs, sur ce phénomène planétaire que fut Avatar lors de sa sortie dans les salles obscures. 

La réticence vis à vis de ces blockbusters au budget colossal, pourtant très souvent mise à mal, a toujours été la règle. Votre rébellion, infinitésimale, contre l'ordre établi, celui qui vous incite à vous ruiner, c'est fou comme la place de cinéma est désormais un luxe que vous ne pouvez vous permettre que très rarement, pour "faire comme tout le monde".

Ces grosses machines cinématographiques s'inscrivent dans une démarche mercantile vous faisant croire que si vous ne l'avez pas vu vous êtes le comble de la beaufitude.

Très peu pour vous.  

Alors, vous vous disiez que ça devait être encore une de ces histoires dans lesquelles les effets spéciaux remplacent le scénario.

En fait. Non.

Certes l'histoire se résume à une sorte de planète des singes inversée.

C'est à dire que, ô surprise, l'être humain redevient esclavagiste, sacrifiant un peuple entier à l'autel du bénéfice. Donc, au final, rien de bien original.

Mais devant votre écran, malgré vous, la magie prend. Vous vous laissez envoûter. Avec délectation.

Vous déambulez avec admiration et joie au milieu de paysages somptueux bien qu'improbables, comme dans un rêve. Vous vous réjouissez pour le héros qui a perdu son frère jumeau et ses jambes dans une guerre qui le dépasse, économique, cruelle, irrémédiable. Pour du pétrole... euh... non pardon pour du minerai unobtainium dont le sous-sol de Pandora, la planète que tente de coloniser les humains, regorge.

S'en suivent, un combat pour la rédemption, la découverte d'une civilisation, d'un peuple, les Na'vis, une histoire d'amour, une fable écologique, la lutte du bien contre le mal, le méchant humain et le gentil extra-terrestre, l'avénement d'un Elu, des batailles, des morts, du respect, de la haine, la victoire finale du pot de terre contre le pot de fer, David qui terrasse Goliath...

Bref tout ce qui fait un grand spectacle. 

Alors oui, à l'insu de votre caractère bourru et, parfois, dépressif, vous avez passé une bonne soirée. Sans prétention.

De la pure distraction.

Ce n'est, finalement, pas si fréquent.

Publié dans L'air.

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