Le sonnet.

Publié le par La nonyme.

frimas.jpgLe froid et la neige reviennent sur le pays. Malgré les chutes et les engelures, vous les avez toujours accueillis avec impatience. Jamais l'astre solaire, pourtant source de vie, n'a été votre ami. Ses rayons vous brûlent plutôt qu'ils ne vous chauffent. La moiteur, la chaleur vous insupportent. 

Vous n'y goûtez aucun plaisir. Vous estimez, très prosaïquement, qu'il est plus aisé de s'habiller chaudement pour profiter des paysages enneigés en toute quiétude que de se baigner régulièrement ou de s'asperger d'eau froide, vite évaporée, afin de tenter, à l'instar des Danaîdes, de lutter contre un état quasi fiévreux qui vous indispose.  

 

Mortellement touché

Par un automne conquérant

L'été saigne d'un ichor brûlant

Dans ses prairies ensoleillées

 

 Son fidèle écuyer

De glace et de vent

De bonnets et de gants

L'hiver, peut arriver

 

Viens printemps jouisseur

Accompagne ton ami le bonheur

Que le monde puisse renaître

 

Viens printemps bourgeonneux

Que la vie puisse se repaître

De ton destin vertigineux

 

Votre tonneau à vous n'est, bien heureusement, point sans fond puisqu'il s'agit de la cafetière.

Il est temps. Revenez sur terre. Vos amis vont arriver, allez puiser l'eau pour qu'ils n'attendent pas.

De toutes façons, vous ne ferez pas mieux aujourd'hui.

Votre part sombre garde pour elle tous ces mots inspirés par votre imaginaire.

Leur richesse restera dans l'ombre.

A côté de vos sentiments. 

Publié dans La terre.

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