L'interview.

Publié le par La nonyme.

microphone.jpgCe matin, tranquillement assis sur la causeuse, vous sirotez votre premier café, l'indispensable.

Le poste radiophonique, toujours réfractaire à la vie francilienne, étouffante et plutôt bétonnée, grésille, crachote, s'égosille, impose sa voix nasillarde avec difficulté.

Finalement, après une petite tape amicale sur la tête, pour le réconforter, il finit par lâcher que Larry King, un des plus grand intervieweur américain, l'homme à l'Emmy Award, l'animateur de CNN, le journaliste aux 40 000 entretiens, prend sa retraite et se retire des ondes. Ses bretelles et sa cravate manqueront, vous n'en doutez pas.

L'émission suit son cours. Vous introspectez.

 

L'ombre: "Vous avez annoncé à plusieurs reprises que vous aviez eu des révélations, que tout allait changer dans votre vie grâce à elles. Qu'en est-il aujourd'hui?"

Vous: "Tout a changé! L'Autre s'est détachée, mes Joyaux ne me voient presque plus. J'ai toujours des révélations. Je les entends. Je les comprends. Mais, je n'ai jamais cru en Dieu."

L'ombre: "Quel rapport avec Dieu?"

Vous: "Si vous demandez à un athée pourquoi il ne crois pas en Dieu, il vous répondra que le Monde est trop pourri pour qu'un type, seul, puisse encore tenter de le sauver.

Si vous demandez à un croyant pourquoi il prie Dieu, il vous dira que ses prières sont pour les indigents et les malheureux, pour que le Seigneur leur apporte sa miséricorde, qu'Il est son guide, sa joie, sa vie. 

Si vous me demandez à moi, pauvre croyant désabusé, pourquoi je viens de mêler Dieu à mes affaires, je vous répondrai Dieu est partout seulement moi je suis nulle part. C'est pourquoi, nous fondons l'un en l'autre de grands espoirs. Notre première rencontre sera passionnelle. Croyez en moi."

L'ombre: "L'Autre vous a, à plusieurs reprises, averti, mis en garde contre ce qui arriverait si vous ne changiez pas. Que lui répondriez-vous aujourd'hui?"

Vous: "Donne-moi la main. Ferme les yeux et sautons dans le vide. Notre nouveau chemin nous attend en bas!"

L'ombre: "Pensez-vous avoir fait tout ce qu'il fallait?"

Vous: "Vous voulez dire depuis ma naissance?"

L'ombre: "Non. Pour éviter ça je voulais dire!"

Vous: "C'est ça. Je suis né lorsque je me suis uni à l'Autre. J'ai ouvert le premier tome de ma vie, il y a six ans à peine. Quelques pages se sont noircies. Elles sont raturées. Commentées. Pas corrigées. Voilà le drame. Comment pouvez-vous demander à un enfant de six ans s'il pense avoir fait ce qu'il fallait? Il vous dirait en pleurant, parfois en souriant, qu'il a fait ce qu'il pensait juste. Toujours... (long silence)"

L'ombre: "Merci de nous avoir accueillis chez vous, dans votre for intérieur. Demain nous recevrons l'Autre, pour un droit de réponse."

 

Le flash info de 6h00 vous extirpe de votre refuge.

Plus que quelques heures et vous retrouverez les vôtres. 

Profitez tant qu'ils le sont encore. 

Publié dans L'air.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
<br /> <br /> Vous savez ? Oui vous devez savoir : en écrivant « causeuse grand siècle ou simplement causeuse» sur un certain moteur de recherche on trouve<br /> (entre autres) votre blog ! Avec votre première page « L’éthéré » ! Aussi « le blog des causeuses » avec un ou des billets concernant Joël Vernet ! je<br /> viens de découvrir cet après-midi !<br /> <br /> <br /> c’est très certainement hors sujet ! je le concède ! en ce 17 décembre, juste un petit aparté que je me suis octroyé ce jour qui précède celui de ma<br /> naissance…il y a quelques décennies ! pardon pour cela !<br /> <br /> <br /> Qu’Il soit notre refuge, notre besoin de nous retrouver, nous interroger, nous examiner, nous observer, entre autre…OUI, mais nous avec nous. C’est présomptueux<br /> ?<br /> <br /> <br /> J'apprécie toujours de lire vos pages...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Accueillir en son for intérieur » si je me souviens bien de l’origine (hormis latine) de cette expression l’église y jouait son rôle, ou celui que les<br /> religieux voulait lui octroyer, d’autorité sur notre conscience. Je pense être en rébellion contre cela. Avec raison ? En ayant tort ?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Je suis heureux que vous preniez le temps de "causer" avec moi. Il serait mal venu, en ce jour de vous souhaiter un bon anniversaire car quatre jour de retard sont impardonnable. Le 16 était<br /> celui de l'Autre et aujourd'hui celui d'un ami qu'il me faudra appeler.<br /> <br /> <br /> A bientôt ici ou ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br />