Le remerciement.
Vous vous croyiez un monstre, vous étiez un renard!
Pas de ceux, enragés, qui hantent parfois les forêts, mises à mal, françaises. Pas, non plus, celui du Roman, celui avec un "t", vous ne vous êtes jamais lancé dans l'octosyllabe. Pas celui du fromage, vous n'avez jamais volé votre pitance. Non, vous n'êtes qu'un simple renardeau, tout nouveau, tout beau, surtout depuis que vous vous êtes coupé les cheveux, qui aligne les mots, parfois sans réfléchir, parfois sans autre intérêt que de crier vos peines, vos doutes, vos joies ou vos réfléxions.
Ni écrivain. Il faudrait que vous vous remettiez au footing pour avoir une chance de rattraper le talent qui vous fuit!
Ni journaliste. Le mot "indépendance" vous traverse l'esprit!
Ni même poète. Vous avez trop d'estime pour la langue française!
Juste vous.
Vous avez donc une pensée, en ces jours tristes et froids, pour tous ceux qui en souffrent, pour tous ceux qui n'ont comme toit qu'une bâche trouvée dans les poubelles, qui n'ont pas d'autre choix que de faire la manche, l'aumône, pour qui l'église est le métro, les donateurs des humains.
A tous ces citoyens du monde, vous hurlez votre chance afin qu'ils gardent courage: vous venez de découvrir un havre de paix, au milieu des vôtres, mortels comme vous, un lieu chaleureux tenu par un couple que vous tenez d'ores et déjà à remercier pour leur accueil.
Vous tâcherez d'en être digne.
Le rire et les larmes sont l'apanage de l'Homme.
L'écriture aussi.
Et la lecture. De tous ces moments de vie. Si importants.
Preuve de votre état.
De votre vie.