La recherche.
Bientôt deux ans que vous n'avez pas écrit la moindre ligne.
C'est étrange puisque votre inspiration vient lorsque vous êtes malheureux. Sans doute ne l'êtes vous pas! Bonne nouvelle.
Les fêtes de Noël, l'épreuve ultime, se présentent sous les meilleures auspices. Peut-être se dérouleront-elles sans anicroches après tout?
L'espoir fait vivre.
Allez courage! Une bonne douche vous attend. Puis un café. Votre drogue. Douce?
L'eau brûlante qui s'écoule sur votre visage vous stimule le cerveau. Comme si, sous l'effet de la chaleur, lui qui était engourdi par la froidure de la nuit, il retrouvait une certaine capacité à errer, à planer dans les verts pâturages de vos rêves en friche.
Impossible de vous rappeler le cheminement exact qui vous a conduit à cette conclusion iconoclaste: il faut absolument que vous trouviez un site réel afin d'y faire prendre corps votre prochaine histoire. Un château. En France ou à l'étranger. En Ecosse?
Peu connu. Vous n'êtes pas historien.
Ecrire au propriétaire qu'il vous donne l'autorisation d'user du lieu dans vos écrits.
Croiser les doigts.
A ce moment précis, vos neurones carburent, frôlent le surrégime.
Ils vous balancent pêle-mêle, des mondes parallèles, un héros torturé, des enfants qui découvrent le bien et le mal, un méchant, sans faille, comme toujours, une fin indéfinie mais triste. Pas de "happy end" dans votre univers! Pas encore.
Vous en avez même le titre: "le puits".
Symbole de l'eau. Source de vie. Indispensable.
Un puits c'est aussi le savoir, la connaissance. La science. Votre fantasme.
Comme un oasis au milieu du désert, il trône au centre de la cour tel le seigneur dans sa forteresse. Indestructible. Immuable.
Mémorable.
Ses pierres sont les témoins de complots, de combats, de souhaits, de romantisme, autour de lui des princes se font, des royaumes se défont, des guerres se déclarent, des paix se signent.
Oui, c'est décidé, un puits sera le personnage principal de votre prochain OENI (Objet Ecrit Non Identifié).
Votre table ronde.
Qu'Arthur vous guide.
Peut-être que cette fois vous le terminerez.
Décidément, en ce jour presque Noël, l'espoir fait vivre.
Jouissif.